Somnifères & tranquillisants

La majorité des somnifères et des tran­quil­lisants prescrits au Luxembourg sont des ben­zo­di­azépines et des médicaments similaires tels que les « Z‑Drugs ». (voir tableau)

Bon à savoir …

• La prise de somnifères et de tran­quil­lisants peut aboutir à une accou­tu­mance ou rendre dépendant. Il est recommandé d’arrêter ces médicaments après 8 à 12 semaines pour l’anxiété (sauf certaines molécules limitées à 2 ou 4 semaines) et 2 à 4 semaines pour l’insomnie transitoire. Une prise prolongée ne devrait être envisagée que dans des cas par­ti­c­uliers médi­cale­ment justifiés (et sous sur­veil­lance médicale).
• Si des tran­quil­lisants ou des somnifères sont pris pendant une période prolongée, il est conseillé d‘en parler au médecin. Celui-ci peut répondre aux questions, adapter un traitement ou diminuer pro­gres­sive­ment la posologie en vue d’un arrêt.
• Le mélange avec d’autres substances ayant un effet psychoactif, telles que l’alcool, le cannabis ou les bar­bi­turiques, augmente les risques de surdosage ainsi que les effets indésir­ables.
• En cas de grossesse, un médecin devrait être consulté. Les ben­zo­di­azépines peuvent traverser la barrière placentaire, c.-à‑d. passer de la mère à l’enfant.
• Les ben­zo­di­azépines constituent un risque plus grand pour les personnes de plus de 65 ans que pour les plus jeunes : la durée d’action est prolongée car leur métabolisme est plus lent, ce qui peut nécessiter l’adaptation du/​des traitement(s).

Les somnifères améliorent-ils la qualité du sommeil ?

• Le besoin naturel en sommeil diminuant avec l’âge, une pro­lon­ga­tion arti­fi­cielle du sommeil n’est souvent pas nécessaire.
• Les somnifères et tran­quil­lisants sont sopori­fiques et aident surtout à s’endormir. Ils n’améliorent cependant pas la qualité du mais aident àl’endormissement.

Réduire les médicaments –mais comment ?

• Lorsque vous cessez de prendre des somnifères ou des tran­quil­lisants, vous pouvez ressentir pendant quelques jours un effet « rebond » semblable aux symptômes initiaux tels que des troubles anxieux et du sommeil.
• Un arrêt brutal peut entraîner des symptômes de sevrage graves, parfois associés à des risques élevés pour la santé.

Par conséquent, vous ne devez jamais arrêter de prendre ces médicaments brusquement sans consulter votre médecin!

Conduire sous l’influence de médicaments ?

L’utilisation de somnifères et de tran­quil­lisants augmente le risque d’accident de la route. Ils peuvent entraîner une fatigue accrue, des troubles de l’équilibre et des difficultés de con­cen­tra­tion, même pendant la journée.

Dans ces cas, il est fortement déconseillé de conduire ou d‘utiliser des machines.

Benzodiazépines et substances apparentées disponibles au Luxembourg (1^er juillet 2024)

Il n’y a pas de consommation de drogues légales et illégales sans risque !

Pour la con­som­ma­tion de chaque drogue légale et illégale, les effets subjectifs dépendent de divers facteurs (forme de con­som­ma­tion, dose, âge, sexe, envi­ron­nement, humeur, expérience et attentes).

La consommation de toute drogue peut conduire à une dépendance.

L’usage de drogues légales et illégales n’est pas recommandé :

• à l’adolescence (développe­ment physique et mental) dans la circulation routière et dans d’autres activités nécessitant un « esprit clair » (p. ex. sports, conduite de machines, …)
• au travail/​à l’école
• pendant la grossesse et pendant l’allaitement
• en cas de maladies existantes

De plus, une attention particulière est requise :

• si la qualité du produit est inconnue et ne peut pas être contrôlée
• lors d’une con­som­ma­tion mixte, p. ex. de l’alcool avec d’autres drogues
• lors de la prise simultanée de médicaments